Do you want a hug ?
Par Ilek, mardi 12 juin 2007 à 16:21 :: Coups de coeur :: #99 :: rss
Quand on rencontre un ange… on remercie le dieu auquel on croit ou, simplement, sa chance. Mais quand on en rencontre une vingtaine, on ne peut rien faire de plus que fermer les yeux et savourer ce moment unique.
J’ai passé une semaine… Exceptionnelle. Unique. Entourée par des gens d’une force et d’une douceur incroyable.
On a eu la chance d’avoir les championnats du monde de challenger (un petit voilier) près d’ici et je suis allée les aider. J’étais là pour préparer les voiliers, aider les athlètes à y entrer, porter les voiliers jusqu’à la mer et, après les courses, faire le contraire (sortir les voiliers, sortir les athlètes et ranger les voiles) mais dès le début, j’ai été amenée à aider les athlètes, aides et organisateurs étrangers à communiquer avec les Grecs. Au bout de qq heures j’étais devenue interprète officieuse du championnat, invitée à la table des officiels etc. Mon t-shirt de bénévole portait la mention « Do you want a hug ? ». Les autres bénévoles de mon groupe (ceux qui s’occupaient des bateaux, en gros) portaient le même t-shirt mais comme au bout de deux jours à peu près tout le monde connaissait mon nom (et mon sourire), c’est également moi qui avais droit aux hugs.
Il était une fois…
Un homme était sur une petite barque avec ses deux filles. Un *** en bateau a moteur leur est passé dessus, coupant la barque en deux. L’homme regarde autour de lui et ne voit qu’un de ses filles. Il plonge directement à la recherche de la seconde, la trouve, la sauve. Une fois qu’elles étaient toutes les deux en sécurité, il s’est rendu compte que le moteur de l’autre bateau lui était passé dessus et lui avait coupé net les deux jambes au niveau des cuisses. Aujourd’hui, c’est un athlète international, regardant toujours la vie avec ce même sourire.
Bryan avait 9 ans quand la voiture où il était avec sa mère et sa grand-mère a été heurtée par un camion qui transportait des produits chimiques. Le camion a explosé et son conducteur a réussi à en sortir, brûlé à 90%. Bryan et sa famille sont restés coincés dans la voiture en feu. Sa mère et sa grand-mère se sont couchées sur lui pour le sauver. Elles sont mortes et il a perdu ses jambes. Les médecins ont essayé de couper sous le genou mais sa jambe droite a été attaquée par la gangraine et, après plusieurs opérations, il ne reste plus qu'un morceau de cuisse. Le bas de son corps est plein de cicatrices mais, grâce au sacrifice de sa mère et sa grand-mère, le haut de son corps n'a été que très peu touché. 34 ans plus tard, au moment où il découvrait le bateau avec lequel il allait concourir, il m'a dit, en rigolant « Ce qui est bien avec le challenger c'est qu'au moins il y a plein de place pour mes jambes! »
Passer une semaine entourée de gens ayant perdu un bras, une jambe, les deux dans des accidents plus ou moins tragiques et les voir souriants, optimistes, enthousiasmes, les entendre parler de leur vie, de leur famille, de leur carrière comme en parlerait toute personne non-handicapée c'était... Indescriptible, simplement...
Peut-être que j'arriverai à trouver des mots plus tard...
Un homme était sur une petite barque avec ses deux filles. Un *** en bateau a moteur leur est passé dessus, coupant la barque en deux. L’homme regarde autour de lui et ne voit qu’un de ses filles. Il plonge directement à la recherche de la seconde, la trouve, la sauve. Une fois qu’elles étaient toutes les deux en sécurité, il s’est rendu compte que le moteur de l’autre bateau lui était passé dessus et lui avait coupé net les deux jambes au niveau des cuisses. Aujourd’hui, c’est un athlète international, regardant toujours la vie avec ce même sourire.
Bryan avait 9 ans quand la voiture où il était avec sa mère et sa grand-mère a été heurtée par un camion qui transportait des produits chimiques. Le camion a explosé et son conducteur a réussi à en sortir, brûlé à 90%. Bryan et sa famille sont restés coincés dans la voiture en feu. Sa mère et sa grand-mère se sont couchées sur lui pour le sauver. Elles sont mortes et il a perdu ses jambes. Les médecins ont essayé de couper sous le genou mais sa jambe droite a été attaquée par la gangraine et, après plusieurs opérations, il ne reste plus qu'un morceau de cuisse. Le bas de son corps est plein de cicatrices mais, grâce au sacrifice de sa mère et sa grand-mère, le haut de son corps n'a été que très peu touché. 34 ans plus tard, au moment où il découvrait le bateau avec lequel il allait concourir, il m'a dit, en rigolant « Ce qui est bien avec le challenger c'est qu'au moins il y a plein de place pour mes jambes! »
Passer une semaine entourée de gens ayant perdu un bras, une jambe, les deux dans des accidents plus ou moins tragiques et les voir souriants, optimistes, enthousiasmes, les entendre parler de leur vie, de leur famille, de leur carrière comme en parlerait toute personne non-handicapée c'était... Indescriptible, simplement...
Peut-être que j'arriverai à trouver des mots plus tard...
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