Je suis passée à côté d’eux. Il a dit mon nom, doucement. De nouveau, je ne l’ai pas regardé. Dans un sanglot, je lui ai dit d’aller se faire voir. Mais Paï... Je l’ai regardée mais je n’ai pas vu ses yeux. J’imagine que je ne suis pas encore capable d’y voir tournée vers moi la haine que j’y ai tellement souvent vu concernant le monde extérieur. « Je suis désolée... Je ne te demanderai pas de m’excuser. Je ne me suis pas excusée moi-même, je ne pense pas le mériter mais, vraiment, je suis désolée... »
Et je suis partie.
Toute la matinée la même chose, ces mêmes images...
Ilek, ressaisis-toi ! Il est temps de tourner la page. Tu ne peux pas conitnuer à t’auto-flageller éternellement. C’est fini, FINI ! Oublie-Le, oublie son sourire, son corps,son visage, oublie ses paroles, efface enfin ses sms de ton téléphone, oublie-le, passe à autre chose ! Oublie ! Oublie ! Oublie !!!
L’après-midi je suis allée faire un tour au cyber-café. Sur la plage, deux vélos m’ont dépassée. Deux gars qui me regardaient. L’un deux a continué à se retourner pendant un bon moment (il a failli se prendre un panneau :-D ) et moi je souriais.
Le cyber était fermé et, en attendant, je suis allée m’asseoir au bord de l’eau. « Hello! Where are you from? »
Il s’appelle Alex, il vient du Nigeria et il prétend avoir 28 ans (je dirais 32, 34). On a un peu discuté mais j’avais ma dose de net à prendre. En sortant du cyber, je l’ai appelé et on est allés chez un copain à lui. Sympa, mignon... Mais doucement... Il me faut du temps...